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Comment le changement climatique transforme-t-il les logements en bouilloires thermiques ?

Comment le changement climatique transforme-t-il les logements en bouilloires thermiques ?

L’été 2025 vient tout juste de commencer et la France hexagonale est déjà frappée par des vagues de chaleur et des périodes de chaleur, dans les départements du sud, avec des températures qui atteignent les 36-38°C, à la fin du mois de juin 2025. Ce phénomène est amplifié par le changement climatique, qui transforme des logements en véritables « bouilloires thermiques », menaçant ainsi la santé et le confort des habitants. Cet article présente les caractéristiques de ces bouilloires thermiques, ses risques, ses causes ainsi que des solutions pour y faire face.

Les bouilloires thermiques

Qu'est-ce qu'une bouilloire thermique?

Une bouilloire thermique est un terme utilisé pour décrire des logements qui deviennent invivables pendant les canicules et périodes de chaleur. Ces habitats ne sont pas adaptés à la chaleur de l’été, ils sont caractérisés en France par des températures, qui dépassent les 26°C pendant la nuit et les 30°C en journée. Il existe un indicateur qui permet d’évaluer le confort estival, appelé degré-heure (DH), été introduit par la RE2020 et qui se calcule en nombre d’heures.

La RE2020 est une nouvelle réglementation environnementale et énergétique, concernant la filière de la construction. L’indicateur DH compte plusieurs seuil, le plus bas est de 350 DH, ce qui correspond à une semaine d’inconfort dans l’année ; tandis que le seuil le plus haut s’élève à 1250 DH, ce qui représente approximativement 25 jours par an d’inconfort.

Le plan de sobriété énergétique, annoncé dans le contexte du réchauffement climatique, doit prendre en compte les bouilloires thermiques, qui constituent des enjeux à la fois énergétiques et sociaux liés au mal logement. La transition énergétique des logements, dont il est question dans ce plan de sobriété énergétique, doit également intégrer la lutte contre le mal logement.

L'accroissement des vagues de chaleur, une conséquence du changement climatique

L'accroissement des vagues de chaleur

Une vague de chaleur est une période pendant laquelle la température est très élevée pendant plusieurs jours. Ces périodes, qui ont été pendant longtemps occasionnelles, sont de plus en plus fréquentes depuis la fin du 20e siècle. Alors qu’elles avaient tendance à se produire en juillet-août, elles deviennent à la fois plus précoces et plus tardives. En effet, certaines ont été recensées dès le mois de juin, tandis que d’autres se déroulent pendant le mois de septembre.

L'accroissement des vagues de chaleur depuis la 2e partie du XXe siècle

Source: meteofrance.fr

D’après de nombreux scientifiques et météorologistes, d’ici la fin du 21e siècle, il pourrait y avoir des vagues de chaleur en mai ou même en octobre. Ce sont les effets du réchauffement climatique, qui augmente la fréquence et la longueur de ces vagues. Ces périodes sont de plus en plus nombreuses et intenses, transformant des logements en bouilloires en plein été.

Les logements mal isolés : premières victimes

La mauvaise isolation est une des raisons majeures de la prolifération des bouilloires thermiques. D’ailleurs, les bouilloires thermiques sont souvent aussi des passoires énergétiques : logements énergivores qui consomment beaucoup sur le plan énergétique dans le but de climatiser et chauffer. La qualité du logement a un impact sur la consommation d’énergie des ménages. Des ménages qui ont souffert du froid en hiver, souffre aussi en été de la chaleur. Cependant, une bouilloire thermique peut également être un logement qui a été rénové pour faire face uniquement à l’hiver et pas à la chaleur estivale. En effet, il existe des isolants qui fonctionnent très bien contre le froid, mais qui ne retiennent pas ou mal la chaleur et la laisse s’installer à l’intérieur du bâtiment.

Comment nos logements et habitats réagissent ils lors des vagues de chaleur?

L’urbanisation participe à la multiplication des bouilloires thermiques. Les zones urbaines étant extrêmement denses et peu végétalisées, il y fait plus chaud qu’à l’extérieur des villes. Ces espaces, dans lesquels les températures sont très hautes, sont appelés des îlots de chaleur urbain (ICU).

L’indicateur DH qui mesure le temps pendant lequel la température dans le logement dépasse le seuil établi, est extrêmement élevé dans les ICU. La hausse de la population augmente les pourcentages d’urbanisation ainsi que la superficie des villes, ce qui accentue le phénomène d’îlots de chaleur, et donc de bouilloires thermiques.

Les conséquences pour les occupants de bouilloires thermiques

Conséquences sanitaires pour les occupants

Les bouilloires thermiques abritent tous types de foyers, plus ou moins sensibles à la chaleur et aux maladies. Ces logements représentent des risques pour la santé comme des coups de chaleur, des maux de tête, des nausées, des crampes musculaires, l’insolation, la déshydratation, tous ces symptômes peuvent même mener au décès.

Ainsi, l’hydratation est très importante, de plus la période estivale est souvent liée aux épisodes de pic de pollution, pendant lesquels l’air devient pollué, ce qui mène aussi à des problèmes pour les personnes à risques. La chaleur a également une incidence sur la conservation de la nourriture et des médicaments, représentant un risque pour les foyers. Ce phénomène contribue à la fragilisation des personnes déjà vulnérables comme les personnes âgées, les enfants ou encore les femmes enceinte.

Inégalités sociales face à la chaleur

Pour rénover, aménager, isoler son logement convenablement, il est nécessaire d’avoir un budget assez conséquent, or, cela n’est pas à la disposition de tous. Tandis que des foyers bénéficient d’une climatisation et d’un ventilation dans une maison individuelle, d’autres n’ont pas accès au confort estival, comme les logements situés sous les toits ou ceux sans protections efficaces (violets, auvents…). Tous les foyers ne sont pas égaux face à la chaleur, tout comme en hiver contre le froid. De plus, les logements considérés comme des bouilloires thermiques hébergent souvent des foyers dont les revenus des ménages sont faibles et très sensibles à la hausse des prix de l’électricité, rendant ces habitants victimes de la vulnérabilité énergétique. La difficulté de l’accès à l’énergie est un des facteur de la précarité énergétique.

Quelles solutions d'adaptation pour les logements existants?

Il faut agir à plusieurs niveaux pour adapter un logement considéré comme une bouilloire thermique. Il existe un organisme chargé de surveiller l’évolution du nombre de ménages en précarité énergétique et de proposer des solutions pour cette lutte, c’est l’Observatoire National de la Précarité Energétique (ONPE).

Voici nos recommandations et conseils :

  • Faire les bons gestes pour maintenir la fraîcheur, comme fermer les fenêtres le jour et les ouvrir la nuit.
  • Equiper son logement de protection solaires, tels que les auvents, les stores ou les volets, qui sont des solutions contre la précarité énergétique d’été. Ces protections participent à réduire de 2 à 5 °C la température intérieure, d’après le rapport « Logements-bouilloires – L’Etat reste de glace », de la Fondation pour le logement des défavorisés.
  • Effectuer des travaux d’isolation peut être nécessaire pour améliorer considérablement la qualité de vie dans un logement et réduire les factures d’énergie dans le futur, pour faire des économies d’énergie. Dans ce cas, il est primordial d’isoler convenablement la toiture et les murs, avec des isolants, capables de retenir la chaleur du soleil, comme des isolants biosourcés.

Ces travaux de rénovation permettent d’améliorer l’efficacité énergétique, mais ils coûtent souvent chers, cependant il existe des aides locales pour soutenir les foyers dans leur démarche et budget. Il y a aussi des aides gouvernementales comme le chèque énergie, qui est une manière d’aider les ménages les plus modestes à couvrir leurs dépenses énergétiques. MaPrimeRénov’ fait partie des aides financières proposées, elle a été créée par l’Agence Nationale de l’Habitat en 2020, et octroie une prime aux foyers qui en font la demande, selon des critères prédéfinis. Cette prime a été suspendue partiellement pour les rénovations d’ampleur, elle reprendra en Septembre 2025.

Comment lutter contre les bouilloires thermiques avec Les Petites Pierres?

Les Petites Pierres soutient les associations qui luttent contre la précarité énergétique, ou celles charger d’accompagner les ménages en difficulté. L’aide à la gestion du budget énergie des ménages, à travers des conseils énergétiques, participe à la lutte contre la pauvreté. Les Petites Pierres donne de la visibilité à des projets contre la précarité énergétique allant du financement de factures d’énergie à des travaux de rénovation (sur le toiture, les murs…), d’isolation ou de muses aux normes énergétiques. Sur la plateforme de crowdfunding, qu’est Les Petites Pierres, 44 projets associatifs de rénovation énergétique ou de création de logement éco-conçus ont été financés. Au total, ce sont plus de 500 000€ qui ont été reversés à des projets solidaires luttant contre la précarité énergétique.

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