Chaque année, la Journée contre la précarité énergétique nous rappelle une réalité alarmante : en France, 12 millions de personnes vivent dans des conditions où se chauffer correctement ou payer ses factures d’énergie devient un défi quotidien. Ce problème ne se limite pas à l’inconfort : il a des conséquences sociales, sanitaires et environnementales majeures.
La précarité énergétique désigne la difficulté à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat.
Elle touche 5,6 millions de foyers, soit près d’un Français sur cinq. En 2024, 30 % des Français·es ont souffert du froid dans leur logement, et 28 % des ménages ont eu du mal à régler leurs factures. Ces chiffres sont en forte hausse par rapport à 2020, signe que la situation s’aggrave.
Le parc immobilier français compte 4,2 millions de passoires thermiques.
Ces logements mal isolés sont responsables de déperditions de chaleur importantes, ce qui entraîne des factures élevées et un recours massif aux énergies fossiles.
Mais le problème va bien au-delà des finances : 10 350 décès par an sont liés à l’inefficacité énergétique des logements, soit 30 % de la surmortalité hivernale.
Les personnes en précarité énergétique souffrent davantage de maladies respiratoires, cardiovasculaires et de troubles psychologiques.
Infographies réalisées par La Journée contre la précarité énergétique, coordonnée au niveau national par la Fondation pour le Logement des Défavorisés.
En 2024, 1,2 million de ménages ont subi une coupure ou une réduction de puissance électrique à cause d’impayés, soit deux fois plus qu’il y a cinq ans.
Ces coupures plongent des familles dans des situations dramatiques : impossibilité de se chauffer, de cuisiner, ou même de se laver correctement.
Au-delà de l’inconfort, la précarité énergétique entraîne des impacts graves sur la santé : troubles du sommeil, anxiété, dépression, aggravation des maladies chroniques.
Elle accentue aussi les inégalités sociales, car plus un ménage est pauvre, plus il consacre une part importante de son budget à l’énergie.
Rénover les logements, c’est aussi agir pour le climat.
Le secteur résidentiel représente 11,5 % des émissions nationales de gaz à effet de serre.
Chaque passoire thermique chauffée consomme une quantité énorme d’énergie fossile, ce qui alourdit notre empreinte carbone.
L’inaction face à la précarité énergétique est donc aussi une menace pour la transition écologique.
Pour sortir durablement de la précarité énergétique, la rénovation globale et performante des logements est indispensable.
Elle doit traiter plusieurs postes :
Pourtant, les chiffres montrent un retard préoccupant :
Les rénovations globales financées par MaPrimeRénov’ restent marginales.
Il est urgent d’accélérer ces travaux, de simplifier les démarches et d’augmenter les aides pour les ménages les plus vulnérables.
La lutte contre la précarité énergétique nécessite une mobilisation collective :
Chez Les Petites Pierres, nous soutenons des projets d’habitat solidaire qui contribuent à ces objectifs. Chaque don, chaque action compte pour offrir un logement digne et durable à ceux qui en ont besoin.
Compagnons Bâtisseurs Bretagne
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