Ensemble, mettons en œuvre une résorption pacifique et progressive d’un bidonville à Metz au travers de démarches participatives et d’un suivi social individualisé et adapté.
Donnons les meilleures conditions possibles à la sortie du bidonville :
Ce projet réunit 42 bénéficiaires – 28 adultes et 14 enfants. Les familles sont toutes originaires de Cetate, une commune très rurale et pauvre du centre de la Roumanie. Le niveau scolaire est très faible, avec beaucoup d’analphabétisme parmi les femmes. En France, ces familles ont pour principales ressources économiques la mendicité ainsi que la récupération de vivres, vêtements et objets. Les familles ne bénéficient pas de prestations, sauf celles provenant de Roumanie pour les quelques enfants restés au pays. Les familles vivent actuellement dans des conditions très difficiles…
Il y a actuellement 15 baraques sur le terrain constituées de bois de récupération. Elles sont construites sans fondation, pour une surface moyenne de 12m2. Chaque baraque accueille un foyer (famille ou personne isolée). Les constructions sont très peu hermétiques à l’air. Un semblant d’isolation thermique est parfois assuré par des morceaux de polystyrène enchâssés dans les façades, mais dans la majeure partie des cas ce sont des tissus tendus sur les faces intérieures qui protègent tant bien que mal des aléas climatiques. Les toitures sont principalement faites de bâche et ont une forte prise au vent. Pour y remédier, les familles y ont apporté du poids, ce qui empêche l’écoulement des eaux en créant des cuvettes. De grosses flaques se forment à l’entrée des baraques, là où le sol est creusé par les passages répétés des habitants. Plus généralement, le drainage des eaux de pluie et des eaux usées pose un problème sur l’ensemble du terrain.
Le bidonville est approvisionné en eau potable mais les habitants sont persuadés qu’elle est impropre à la consommation et continuent d’acheter des bouteilles d’eau de source. Il n’y a qu’un seul point d’approvisionnement, situé à l’entrée du terrain. La pression est très forte et entraîne une importante déperdition à chaque ouverture des vannes. Outre ce gaspillage, l’eau stagne en contre-bas et des algues s’y développent, entraînant d’évidents risques sanitaires. Les familles transportent l’eau à l’aide de seaux et de bassines pour la cuisine, la vaisselle, le linge et la toilette.
Le bidonville est alimenté en électricité par deux générateurs à essence, situés de part et d’autre du terrain à proximité directe des baraques. Chaque baraque est équipée d’une ampoule ainsi que d’une multi-prises alimentant notamment des téléviseurs. Une fois mis en route, les gaz d’échappement entrent dans les habitations et le bruit couvre les voix. L’insuffisance énergétique est parfois source de conflits pour les habitants du bidonville.
Les baraques sont chauffées avec des poêles à bois. Les conduits de fumée ne sont pas isolés, leur raccordement en toiture présentent un danger d’incendie et provoque des infiltrations d’eau de pluie. En outre, aucun extincteur n’est présent sur le bidonville.
En hiver, les familles cuisinent à l’intérieur des baraques à l’aide du poêle à bois. Pendant les saisons plus chaudes, elles cuisinent à l’extérieur en partageant un poêle ou de petits barbecues bricolés. Certaines familles disposent de gazinière ou de réchauds mais n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour acheter du gaz.
Des toilettes sont construites à l’entrée du bidonville. Elles ne sont pas utilisées car elles n’offrent pas suffisamment d’intimité et le dispositif technique d’évacuation rend son usage et son entretien trop compliqué pour rester fonctionnel. Les habitants sortent donc du bidonville pour faire leurs besoins dans la nature.
Ensemble, avec les habitants du bidonville de Metz, participons à un projet de lutte contre la précarité urbaine :
Le projet WE-CO a pour ambition la mobilisation de la société civile autour de projets d’architecture contribuant à lutter contre la précarité urbaine en co-construction avec les bénéficiaires, dans un contexte inter-culturel, pédagogique et festif. À l’interface entre habitants, pouvoirs publics, entreprises et concepteurs confirmés ou apprenants, il s’agit de permettre à des acteurs de champs différents de se rencontrer, de dialoguer pour concevoir et construire des projets avec ceux qui en auront l’usage. Ainsi, au mois d’octobre, Quatorze mobilisera une vingtaine de citoyens qui, avec les habitants mais également les services techniques de la ville de Metz, effectueront une mise en sécurité des installations présentes sur le site : aplanissement du terrain, mise hors gel de l’eau, optimisation des réseaux d’eau, d’électricité, de chauffage et des sanitaires. Cette intervention se fera en parallèle d’un suivi social pour accompagner les habitants dans leur parcours résidentiel et professionnel. Il sera assuré par l’association Amitiés Tsiganes. Illustrations : Luc Dufrène et Quatorze
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