Un toit pour tous – Dieppe a pour mission de loger des familles immigrées sans aides ni ressources jusqu’à ce qu’elles deviennent autonomes. L’association héberge actuellement cinq familles (soit 9 adultes et 15 enfants) dont elle paie le loyer et tout ce qui lui est lié (électricité, gaz, eau, taxe des ordures ménagères, assurance) grâce à quatre-vingts donateurs réguliers qui cotisent chaque mois et au soutien de certaines associations ou fondations.
L’histoire commence de façon tristement banale, au Nigéria :
Olufunke n’a que 14 ans lorsqu’elle est vendue pour être mariée à un homme de 45 ans. Elle se soumet, n’ayant pas le choix, mais six ans après, son mari disparaît. L’année suivante, lors d’une fête, elle fait la rencontre d’Adebisi, à peine plus vieux qu’elle et travailleur dans le bâtiment. Son ex-belle-famille s’oppose fortement à cette relation et les problèmes surviennent : violences et tentative de viol du beau-frère d’Olufunke qui prétend vouloir l’épouser. Malgré la pression, elle se marie avec Adebisi lors de ce qu’ils appellent une « Introduction », manifestation lors de laquelle les familles des conjoints se mettent d’accord et échangent des cadeaux. Mais les menaces continuent de peser (morts suspectes des deux côtés, graves problèmes de santé du père d’Adebisi) et ils craignent pour leur propre vie. Le couple se confie au pasteur qui les connaît bien car ils sont de fervents chrétiens. Celui-ci leur conseille de quitter le pays.
Du Nigéria à la Libye puis à la Sardaigne
Ils se réfugient en Libye où ils restent trois ans. Adebisi trouve du travail dans le bâtiment et Olufunke s’emploie auprès des personnes âgées mais ils vivent dans l’insécurité à cause de la guerre et des perpétuels bombardements. Leur existence est menacée. Ils fuient de nouveau et par chance réussissent à rejoindre la Sardaigne (Cagliari) en bateau avec un passeur, comme ont tenté de le faire tant et tant d’émigrés. Là, la vie qu’ils mènent pendant un an est très difficile. Personne ne les aide. Olufunke attend un enfant et ils sont dans la plus grande précarité. Marvellous naît le 1er juin 2016 à Carbonia.
En France Grâce à une connaissance, ils réussissent à arriver à Paris le 6 septembre 2016. De là, ils prennent le train pour Rouen. L’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) les dirige sur le CADA (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) de Dieppe où ils seront hébergés pendant un an et demi. Leur demande d’admission au séjour au titre de l’asile en octobre 2016 est rejetée par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), décision confirmée par la CNDA (Cour nationale du droit d’asile) en mai 2017. Ces organismes font fi des raisons de leur départ du Nigéria qui sont liées au mariage forcé d’Olufunke et qui ne sont absolument pas d’ordre économique. Elizabeth naît à Dieppe le 2 octobre 2017.
Leur vie à Dieppe :
Dès leur arrivée à Dieppe, les deux époux font tout pour s’intégrer : ils prennent des cours de français et comprennent maintenant parfaitement notre langue, Adebisi fait partie d’un club de football, Marvellous et depuis peu Elizabeth fréquentent tous les deux l’école maternelle. Les deux parents s’engagent en tant que bénévoles dans des associations qui gèrent des épiceries solidaires. Par ailleurs, ils ont de nombreuses connaissances et soutiens parmi les paroissiens de la communauté catholique de Dieppe puisqu’ils suivent assidûment les offices religieux. Ils font partie intégrante de la vie dieppoise. Ils font de longues promenades en bord de mer, emmènent leurs enfants au parc de jeux, profitent du calme de la ville où ils se sentent bien.
Nous avons besoin de votre aide :
A la réception de leur OQTF (obligation de quitter le territoire français) du 7 janvier 2019, ils doivent quitter leur logement du CADA et sont recueillis avec leurs deux enfants par notre association Un toit pour tous – Dieppe, dans un appartement qui nous est prêté par sa propriétaire. Or, cette dame, pour des problèmes personnels, doit mettre son bien en vente. Pour ne pas que la famille avec ses enfants dont un nouveau-né passe Noël à la rue, notre association loue un nouvel appartement début novembre 2019, appartement que nous avons meublé et que la petite famille occupe déjà. Cette charge est très lourde car notre budget ne nous permet pas d’honorer les dépenses liées à cette location plus de deux mois encore. Sans aide nous devrons résilier ce bail, ce qui est impensable puisque le couple le couple a maintenant trois enfants et qu’aucune instance du Département ou de la Ville (malgré son parrainage républicain) ne peut ou ne veut les aider. Nous attendons donc un vrai coup de pouce pour pouvoir continuer à les héberger. Depuis qu’ils sont à Dieppe ils ont retrouvé la sérénité et ils ne souhaitent qu’une chose : y rester car ils s’y sentent bien et savent que leurs enfants pourront s’y épanouir. Lui qui a une bonne expérience dans la construction et la réalisation de projets immobiliers espère pouvoir exploiter ses compétences dans les métiers du bâtiment qui manquent de main d’oeuvre. Elle qui s’est employée dans l’aide à la personne souhaite pouvoir exercer cette fonction dans leur nouvelle vie. « Je ne suis plus nigériane, je suis française maintenant ! » dit-elle sérieusement. « Je veux travailler pour que ma famille soit à l’abri ici et que mes enfants s’épanouissent »
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