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Pourquoi le procès de la rue d’Aubagne est-il devenu un symbole de la lutte contre le logement indigne ?

Pourquoi le procès de la rue d’Aubagne est-il devenu un symbole de la lutte contre le logement indigne ?

Le 5 novembre 2018, un immeuble délabré de la rue d’Aubagne à Marseille s’effondre faisant 8 morts. Plus de 6 ans après, ce 7 juillet 2025, le procès de la rue d’Aubagne, mettant en cause 16 prévenus dans cet effondrement, s’est achevé. 

Dans cet article, nous revenons sur les faits, les points clés du procès et le rôle symbolique que celui-ci joue dans la lutte contre l’habitat indigne. 

Qu'est-ce qu'un logement indigne ?

Tout d’abord, revenons sur la notion de logement indigne.  

Le logement indigne est un logement qui présente un danger ou un risque pour la santé et la sécurité des habitants, des voisins et des passants. Ces dangers peuvent se manifester pour plusieurs raisons, comme l’état du logement, ou encore la façon dont il est utilisé, la manière dont il est occupé et exploité. Ces raisons en font non seulement un logement impropre à l’habitation mais aussi un bâtiment dangereux 

La rue d'Aubagne : que s'est-il passé ?

Le 5 novembre 2018, à Marseille, un bâtiment inoccupé de la rue d’Aubagne s’effondre, le n°63. L’immeuble n°65, qui était habité, s’effondre par la suite. Cet effondrement fait 8 morts. Un 3e bâtiment est détruit, à proximité, pour la recherche de survivants par les secours.  

Ce drame alerte sur les négligences des propriétaires et sur les avertissements ignorés par les politiques publiques. La situation de délabrement de ces deux immeubles était connue de la mairie.  

Il alerte également sur la situation de logement de milliers d’autres Marseillais, dont les logements sont délabrés. Dans les mois qui suivent, la municipalité évacue plus de 500 immeubles considérés « dangereux » situés pour 1/3 d’entre eux à proximité de la rue d’Aubagne. Les habitants sont relogés dans l’urgence dans des hôtels. 

Procès de la rue d'Aubagne : des condamnations marquantes

Le procès de la rue d’Aubagne s’ouvre le 7 novembre 2024, 6 ans après le drame, mettant en cause 16 prévenus, dont 4 sociétés et 12 personnes physiques (copropriétaires et anciens élus municipaux et régionaux), dans leur responsabilité dans les effondrements meurtriers du 5 novembre 2018.  

7 mois après, le 7 juillet 2025, le verdict tombe. Que retenir ?  

  • Sur les 16 prévenus, 10 ont été condamnés 
  • Trois copropriétaires du 65 rue d’Aubagne ont écopé de peines de prison ferme sous bracelet électronique, dont Xavier Cachard, ancien élu régional. 
  • L’architecte expert qui avait réalisé un diagnostic des bâtiments quelques jours avant l’effondrement reçoit une peine de prison avec sursis, tout comme l’ex-adjoint au maire. 
  • Ce jugement, très attendu, souligne la responsabilité des acteurs privés et publics dans la gestion des immeubles en péril à Marseille, et marque un tournant dans la lutte contre l’habitat insalubre. 

En parallèle, plusieurs enquêtes ont été menées depuis 2019 permettant d’identifier et de condamner plusieurs marchands de sommeil. 

Ce drame met en lumière la situation de délabrement de nombreux logements à Marseille, et en France plus globalement : 

  • 100 000 personnes vivaient dans des logements insalubres à Marseille d’après un rapport de l’inspecteur général honoraire du développement durable intitulé « Parc immobilier privé à Marseille » de 2015 
  • En France, 350 000 logements se trouveraient dans des copropriétés dégradées nécessitant une intervention publique d’après la Fondation pour le logement. 

Des interventions publiques et de vastes chantiers de rénovation sont nécessaires pour assurer le bien-être et la sécurité de la population. 

Comment lutter contre l'habitat indigne ?

Le procès de la rue d’Aubagne peut donc être considéré comme un symbole et une pierre importante apportée à la lutte contre l’habitat indigne. Il responsabilise les différents acteurs du logement en France face à ce problème. Propriétaires, sociétés agissant dans le logement, politiques : tous ont un rôle à jouer. 

 N’attendons pas des circonstances dramatiques pour agir contre l’habitat indigne. C’est pourquoi des dispositifs existent pour alerter en cas de logement insalubre 

Les associations de lutte contre la précarité et le mal logement jouent également un rôle essentiel dans cette lutte. Elles sont mobilisées pour rénover et réhabiliter des logements considérés comme insalubres, ou apporter leur soutien aux habitants en les relogeant. 

Chez Les Petites Pierres, nous luttons contre le mal logement depuis plus de 10 ans. Nous soutenons les associations dans leurs projets de rénovation ou logement pour des personnes en grande précarité. Ce sont plus de 600 projets solidaires qui ont pu être financés sur notre plateforme de financement participatif solidaire grâce à la générosité des donateurs et de nos mécènes. 

Vous aussi, vous pouvez faire la différence et apporter votre pierre à la lutte contre l’habitat indigne, en faisant un don à un projet solidaire ou en partageant nos initiatives autour de vous ! 

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