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Ils ont survécu à l’enfer du désert, de la Méditerranée et des camps de réfugiés en Libye. S’ils portent les traces physiques des tortures subies, ils se murent souvent dans le silence. Pour leur permettre de mettre des mots sur la souffrance vécue, l’association Limbo organise des ateliers de chant et les accompagne dans un processus de reconstruction.
Ce sont ces sessions annuelles d’art-thérapie que la réalisatrice Cécile Allegra, par ailleurs fondatrice de l’association Limbo, a décidé de raconter dans un film poignant et humaniste. On suit ces femmes et ces hommes échappant au quotidien du centre d’accueil de demandeurs d’asile s’installant dans le splendide cadre de l’abbatiale de Conques, dans l’Aveyron, pour écrire leur chanson. Les mots viennent par association lors d’un dialogue encadré. Le compositeur Mathias Duplessy y place sa musique. Casques sur les oreilles, Anas, Bailo, Sophia, Victoria, Cherif ou Fahran peaufinent leurs paroles sur le papier, avant de poser leurs voix sur la guitare de Mathias. Ils se livrent, bousculent leurs souvenirs avec force et une autre forme de courage. Leurs hymnes résonnent fort. « Partir ou mourir, c’était mes seules voies », écrit Bailo. « Le seul crime que j’ai commis, c’est de fuir l’insécurité », chante David. « On est ces corps de cicatrices, on est ces âmes qui vibrent, on est des vivants ! », reprennent-ils en chœur. Derrière et devant la caméra, Cécile Allegra accompagne ces réfugiés qui demandent juste à être écoutés et entendus.
Résumé
Survivants de la longue route de l’exil, des réfugiés venus d’Erythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de République démocratique du Congo arrivent à Conques, au coeur de l’Aveyron. Là, une association, Limbo, entourée d’habitants accueillants, permet au groupe de se poser un temps. La réalisatrice pose sa caméra dans une bibliothèque, la cuisine d’une maison, un coin d’une ancienne grange. Un à un, les jeunes survivants entament avec elle un échange pour évoquer ce qui les a profondément marqué dans l’exil. A partir de mots notés, ensemble, ils commencent à écrire des chansons. Les neuf mélodies composées à cette occasion redessinent la route de l’exil, disent la douleur traversée et créent de la sorte un grand chant des vivants.
Résumé du casting
Réalisateur
Cécile Allegra
Et un lien pour écouter un entretien passionnant sur France inter avec la réalisatrice