Suite à une expulsion en 2011, et après 6 mois de campement dans la rue, 173 personnes sont logées dans une ancienne usine, aux 41-45 rue des Papillons à Montreuil. Cette ancienne serrurerie n’est pas sécurisée ni protégée contre les risques d’incendie et n’est pas chauffée. Vu le risque d’une nouvelle expulsion pour raisons de sécurité, tout le monde se donne la main et s’associe à l’association Le Collectif des Sorins pour venir en aide à ces 173 hommes vivant dans des conditions aujourd’hui indignes. Les petites pierres ont décidé d’apporter leur soutien et de financer l’équipement de la nouvelle cuisine. Ils ont besoin de 10 150 €.
L’histoire des habitants, dits « les Sorins »
Le 30 juillet 2011, plus de 300 personnes, des familles avec enfants et des travailleurs d’origine africaine, squatteurs par nécessité du 94, rue des Sorins à Montreuil, sont expulsées au petit matin. Ils perdent ce jour-là beaucoup de leurs biens et se retrouvent à la rue. Après 6 mois de campement, les célibataires sont dirigés par des soutiens vers une ancienne serrurerie industrielle aux 41-45, rue des Papillons à Montreuil. Les couples avec enfants sont installés ailleurs et leur rendent visite pour partager des moments avec eux. Ces locaux appartiennent depuis quelques années à l’Office Public d’Habitat Montreuillois, mais le bâtiment n’était pas destiné à l’habitat. « Nous arrangeons ces locaux depuis des mois en espérant les rendre chaque fois un peu plus confortables, mais sans vraiment y parvenir », nous explique l’ambassadeur du projet, Aboubacar Doumbia, résident et membre de l’association qu’ils ont créée : le Collectif des Sorins.
La cuisine, un lieu de vie
Les habitants de l’ancienne usine ont équipé eux-mêmes la cuisine à leur arrivée et ont engagé des femmes pour faire la cuisine. « Elle nous permet de réaliser des économies et de rester en lien avec notre culture d’origine, en mangeant chaque jour l’un de nos plats traditionnels. Cela nous aide réellement à garder le moral. » confie Aboubacar Doumbia. La vie s’entretient autour des repas. C’est là où l’on partage, discute, raconte sa journée dans la salle commune qui est l’endroit où se prennent les grandes décisions. C’est un projet urgent, pour lequel nous devons trouver les moyens financiers d’aménager la cuisine afin d’améliorer les conditions de travail mais surtout de sécurité et d’hygiène de ces femmes qui y travaillent et de ces hommes qui s’y retrouvent. Pour cela, ils ont besoin de 10 150 €.
Des travaux qui donnent espoir
La réfection de la cuisine complète la mise en sécurité du bâtiment en cours de réalisation par l’OPH et les Architectes de l’Urgence. Guidés par ces derniers, les 173 hommes à la recherche d’une vie meilleure et de la dignité seront acteurs de leurs travaux. Ils sont aussi très actifs en terme de collecte de dons. Pour cela, ils ont organisé des collectes pour financer une partie des travaux via le collectif qu’ils ont créé. Malgré leurs faibles ressources, ils veulent s’impliquer : « nous souhaitons manifester de notre mieux notre implication dans ce projet pour donner un signal fort à l’Etat. Nous aimerions, au travers de ce projet, bousculer la représentation commune qui tend à faire croire aux gens que les migrants viennent en France pour se faire assister ! » Une belle aventure, un projet à soutenir d’urgence ! Crédits Photos : Steven Wassenaar et Céline Lixon
Favoriser l’accueil et l’échange dans un lieu partagé
GROUPEMENT D'ACTEURS ASSOCIATIFS PARTENAIRES D'ACTION SOCIALE
Maison des Cultures
Association Encour'âge
ASSOCIATION EMMAUS DU CHER
Si vous cherchez à financer un projet , la plateforme est ouverte aux associations, fonds de dotation et fondations.
Si vous souhaitez faire un don , vous devez d'abord choisir un projet à aider