Alors qu’une nouvelle vague de froid polaire s’abat sur les Etats-Unis et le Canada, avec des températures allant jusqu’à -40°C et un ressenti estimé à -70°C, pouvons-nous craindre la situation du mal logement en France ?
Bien que nous ne soyons pas touchés par ce souffle d’air arctique, le « arctic blast », le froid a déjà des conséquences néfastes pour des millions de français mal logés.
Logements mal chauffés ou mal isolés, expulsions, précarité, sans-abrisme, maladies…
Les Petites Pierres soutient des associations qui œuvrent au quotidien en faveur de l’accès à un habitat digne pour chacun.
La crise sanitaire mondiale a durement touché les plus modestes ces dernières années. L’année 2022 n’a pas transgressé à la règle et a été marquée par l’inflation qui s’établit à des niveaux records depuis plus de 30 ans et la crise énergétique survenue dans le sillage de la guerre en Ukraine. D’une crise à l’autre, les ménages les plus précaires peinent à subvenir à leurs besoins.
Pour ce début d’année, Les Petites Pierres vous propose de faire l’état des lieux de cette situation et de comprendre les problématiques qui se posent, notamment en période de grand froid.
Découvrez également comment venir en aide aux sans-abris, premières victimes du froid, grâce aux précieux conseils de l’association Une Couverture Pour l’Hiver.
Le 31 janvier dernier, la Fondation Abbé Pierre publiait son 28e rapport sur l’état du mal logement en France.
Pour rappel :
Ce rapport met en avant l’écart grandissant entre l’état du mal logement et le manque de mesures prises ces dernières années par les pouvoirs publiques et le gouvernement pour rendre le logement plus abordable. Jusqu’à présent, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre ont rarement été considérés comme un facteur déclenchant ou aggravant du mal logement. Ce rapport met en lumière l’impact des inégalités et des discriminations face aux difficultés de logement.
Les ménages français rencontrent plusieurs difficultés de logement : bruit, humidité, superficie trop faible, logement surpeuplé, passoire thermique, absence de toilettes, de salle de bain ou d’eau chaude courante.
Les difficultés à chauffer le logement arrivent en première position avec 22,1 % des ménages concernés.
Les résidents de l’agglomération parisienne sont davantage concernés par les logements trop bruyants et trop petits.
La capitale concentre 2x plus de ménages vivants dans des logements trop petits pour leur nombre d’occupants que dans le reste de la France.
Les petites communes rurales, quant à elles, sont celles dont les logements ont le plus de problèmes de chauffage.
La moyenne de ménages ne disposant pas de système pour se chauffer y est presque 2x supérieure que dans les grandes villes.
Chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 130 000 décès sont liés à des conditions de logements inadéquates, notamment en période de grand froid ou de forte canicule.
En effet, le froid est un facteur aggravant pour diverses raisons. Il conduit à des maladies directement liées telles que les gelures, l’hypothermie, les crises d’asthme ou encore les angines de poitrine et est responsable de lésions graves voire mortelles. Il aggrave les maladies préexistantes et entraîne des risques d’accidents vasculaires cérébraux, d’infections respiratoires et de malades endocriniennes. Enfin, des effets sont indirectement liés au froid avec l’utilisation des appareils et équipements lors de cette période, le risque d’intoxication au monoxyde de carbone ou de brûlure est accru.
Les plus vulnérables face au froid sont les personnes les plus précaires, les nouveau-nées et nourrissons, les enfants et personnes âgées, les personnes souffrant de pathologies chroniques, les personnes en perte d’autonomie, ainsi que celles exposées au froid dans leur travail. Les sans-abris sont généralement les premières victimes du froid.
Les conditions de vie à la rue, notamment en période de grand froid, ont de fortes conséquences pour ceux qui les subissent. L’association Une Couverture Pour l’Hiver (UCPH) répond à cette problématique dans notre format « 1 chiffre, 1 fait, 1 conseil ».
En France, l’espérance de vie moyenne est de 80 ans. Pour une personne vivant à la rue, ce chiffre diminue de manière drastique, avec une espérance de vie moyenne de 49 ans. Le Collectif des Morts de la Rue recensait pas moins de 620 décès directement liés en 2021.
Malgré les conséquences de ces conditions de vie extrêmement difficiles et du froid, les personnes sans-abri souffrent principalement de l’exclusion et de la solitude.
Voici quelques conseils de l’association UCPH pour venir en aide aux personnes vivant à la rue :
La saison hivernale est compliquée pour ces personnes. L’association UCPH organise de nombreuses maraudes afin d’offrir les produits dont elles ont besoin et de redonner le sourire en privilégiant des moments d’échange et de partage.
Un grand merci à l’association pour son témoignage.
Il existe de nombreuses associations qui proposent des actions pour venir en aide aux personnes sans-abri. Les Petites Pierres a eu la chance d’en accompagner certaines dans leurs campagnes de crowdfunding, en voici quelques-unes :
Combattre l’exclusion et offrir à chacun un toit digne et décent est indispensable. Ensemble, agissons pour et avec les personnes sans-abri et mal logées. Retrouvez tous les projets en cours sur Les Petites Pierres.
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